Collaborer, coopérer, s'opposer (C1) - Circonscription de Neufchâtel en Bray

Collaborer, coopérer, s’opposer (C1)

, par Sophie Beaumont

Il s’agit, sur l’ensemble du cycle 1, d’amener progressivement l’enfant à collaborer, coopérer, s’opposer individuellement ou collectivement, dans le cadre d’une règle, pour participer à la recherche de différentes solutions ou stratégies.

Objectifs, progressivité, posture de l’enseignant différents rôles des élèves, la fiche ressources aide à comprendre les attendus de ces activités.

Les différents attendus en fonction des âges
TPS/PS : Accepter les premières règles communes pour atteindre un effet commun, en vivant des actions en parallèle, sans réelle coordination avec ses partenaires.
MS  : Reconnaître son appartenance à un groupe, identifier les différents rôles pour
instaurer les premières collaborations afin d’atteindre un but donné.
Les attendus fin de GS : Coopérer, exercer des rôles différents complémentaires, s’opposer, élaborer des stratégies pour viser un but ou un effet commun

Après une description précise d’éléments de progressivité, des conditions de réussite sont établies, très proche du principe fondamental des nouveaux programmes, donner du temps pour apprendre :
1. donner la priorité à une entrée rapide dans l’activité :
" Plus les premières consignes sont longues ou complexes et plus leur appropriation sera difficile car le groupe d’enfants a surtout l’envie de passer à l’action et a du mal à différer ce plaisir immédiat."
Des règles minimales pour commencer, puis un ajout après des phases de bilan à partir d’un questionnement : « Que s’est-il passé pendant le jeu ? Avez-vous des problèmes à signaler ? »
L’enseignant prend en compte le besoin de stabilité des jeunes enfants et le temps nécessaire à l’appropriation des situations dans la conception des séquences qui constituent une unité en jeux collectifs : il s’agit moins d’une succession de jeux différents que de l’évolution d’une même situation qui se complexifie.
Avec les plus grands, il peut instaurer des rôles d’observateurs à conditions de leur fixer un critère simple qui focalise leur attention. L’adulte prend le temps de dire à son tour ce qu’il a observé et signale les cas de figures qui relèvent d’un
non-respect des règles (« Moi, je vais vous dire ce que j’ai vu, puisque je ne jouais pas. Au début du jeu, voici ce que j’ai vu... »). Il interprète ces comportements plutôt en termes d’incompréhension de l’enfant concerné que de désobéissance (« 
Peut-être, n’as-tu pas bien compris, mais nous avions décidé que... j’avais dit que...
 »). Si respecter une règle est de l’ordre d’un apprentissage, il est en effet normal
que l’enfant ait le droit de faire des erreurs en la matière.

2. La participation des enfants à l’appropriation de la situation et à son évolution est essentielle.
L’enseignant fait percevoir à l’élève l’intérêt d’associer ses actions à celles des autres afin d’atteindre un but commun. Il crée des relations de partage et d’entraide, amène à percevoir la présence bienveillante de camarades et le soutien du groupe.

3. Solliciter et faciliter les prises de décision
Il est judicieux de faciliter les prises d’informations des enfants par des repères facilement perceptibles (limites de terrain claires, couleurs différentes selon les rôles
...). Il est également important de délimiter des espaces de jeu de taille suffisante afin d’éviter les densités trop importantes (ne pas hésiter à utiliser les espaces extérieurs
) ou de proposer une organisation de jeux en effectifs réduits. Organiser différentes parties dynamiques, dans un temps court, est la solution la plus adaptée. Elle permet à l’enfant de s’engager dans l’action afin d’expérimenter, à l’enseignant de faire rapidement le bilan et de donner l’occasion d’expérimenter à nouveau.
Stabiliser le joueur dans un même rôle (attaquant ou défenseur) pendant un temps suffisant peut être nécessaire de manière à faciliter l’appropriation des intentions de jeu par l’enfant et leur plus grande maîtrise.

4. Amener à réfléchir sur les stratégies efficaces
Chercher les stratégies efficaces, c’est amener le groupe à mettre peu à peu en relation les actions engagées et les effets obtenus. Le collectif d’enfants est sollicité, guidé, interrogé, accompagné par un adulte qui aide à mettre des mots sur ce qui est vécu. Les maquettes, les photos, les dessins, les illustrations tirées de livres présentant des situations à l’aide d’images, les représentations schématiques
faciliteront en premier lieu la compréhension des consignes. Et de retour en classe ces supports permettront de revenir sur les différentes solutions des élèves, d’en parler et ainsi, de mieux comprendre, ce que pourrait être une « bonne stratégie »

Aide pour s’approprier les nouveaux programmes de maternelle.
Fiche ressources Agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique
Objectif 4 : Collaborer, coopérer, s’opposer

Voir en ligne : Lien vers la fiche ressources Agir, objectif 4 maternelle

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